lundi 26 novembre 2007

Les vieilles connaissances

Quand je retourne à Trois-Rivières, pratiquement chaque fois, je revois des gens que j’ai connus dans les années passées. Souvent, à l’épicerie, dans les bars, au centre commercial, dans la rue, je croise de vieilles connaissances. Des gens à qui je n’ai pas parlé depuis des lustres.

La vérité, c’est que, dans presque tous les cas, je n’ai aucune envie de les voir, et encore moins de leur parler. Ça m’arrive d’être totalement asociale! à un point tel que je fuis lorsque je rencontre d’anciens camarades d’école ou du boulot. Sincèrement, quand ça fait 3, 4 ou 5 ans qu’on n’a pas vu quelqu’un, ce n’est pas évident d’avoir une discussion. Après le « Hey! (très expressif) Ça fait un bout… Comment ça va? », vient inévitablement le fameux « Quoi de neuf? ». Et ça me laisse sans réponse, et perplexe. Non, mais! j’aurais du mal à résumer une seule semaine en une courte réponse, comment faire pour en résumer une année? Et plus encore… Alors, de part et d’autre, on se réduit à une job, une université, une ville, un amour… « Ahh moi! Montréal, communication, stage, blablabla, Sherbrooke, Trois-Rivières, blablabla,… » En général, c’est à ce moment que mon interlocuteur se montre moins intéressé… et un peu mélangé. Et ça se termine par un « Ouais, content de t’avoir revu! On fera de quoi bientôt, là! » Oui oui, c’est ça on s’appel… Ça m’emmerde à tout coup!

Au Temple, à Trois-Rivières
Comme à l’habitude, je revois de vielles connaissances… et, la soirée étant passablement ennuyante, je file plus ou moins sympathique!

Je rencontre d’abord un ancien kick du secondaire, à qui je raconte brièvement n’importe quoi… je ne me rappel même plus de la discussion.

Quelques temps plus tard, j’en rencontre un autre, que je n’ai pas vu depuis 10 ans. Lui, c’était le tough des tough en sixième année et moi, j’étais la petite-nouvelle-de-la-grand’ville-de-qui-personne-ne-veut-être-l’amie. Il avait d’ailleurs été délégué pour m’annoncer que je ne faisais plus partie de « la gang », parce que je ne parlais pas assez (!). Alors, je le croise en fin de soirée, nos regards s’accrochent, et on entame une conversion, vide :
Lui : Hey! (très expressif) Ça fait un bout… Comment ça va?
Véro : Ça va… toi?
Lui : Bien… Quoi de neuf?
Véro : Blablabla… Montréal. (Je fais ça bref)
Lui : Blablabla… Nouveau-Brunswick.
Véro : Ahh ouin… Cool!
Lui : Blablabla… je voyage beaucoup.
Véro : Ahh ouin… Cool!
Lui : Non, c’est pas cool, je suis dans l’armée. (Il vient de me le dire, j’ai pas compris…)
Véro : Ahh ouin, ok! Contente de t’avoir vu… Bonne soirée…

Et en quittant, un autre, que je fuis.

C’est toujours la même histoire!